Instrumentalisation de la religion à des fins malsaines
Instrumentalisation de la religion à des fins malsaines
Non au conservatisme féodal ! Non aux mentalités réfractaires !
Lors de la prière du vendredi de 26 janvier 2018 à Toulel (un village du département de Maghama qui se situe au sud de la Mauritanie à 3Km du fleuve Sénégal), un imam nommé Djiby Ibrahima Sakho dit Djiby Peindo avait tenu des propos diffamatoires à l’encontre des membres de l’association ASEPT (Association pour la solidarité, l'Eveil et le Progrès de Toulel).
Notre objectif ici présent n’est nullement d’inciter à la haine et tous les maux que cela puisse engendrer mais plutôt de mettre la lumière sur ses propos. C’est pour cela qu’il est impératif d’apporter des éclaircissements de la manière la plus objective possible concernant notre mouvement.
L’imam a profité de la tribune offerte sur le MINBAR (Chaire) pour mener à bien sa campagne de diabolisation à l’encontre des membres de la dite association et leurs parents issus de descendances serviles. Après avoir débuté son sermon en exhortant à la fraternité, il poursuit en rappelant ces derniers la place qui est sensée être la leur au sein du village :
Le 23 Décembre 2017 l'association ARMEPES-France
Le 23 Décembre 2017 l'association ARMEPES-France a organisé pour le Forum Ganbanaaxun Fedde qui milite pour les droits et dignité humaine et contre l'esclavage, sa 1ère journée culturelle pleine de réussite avec plus 700 personnes présentes. 1er vidéo extrait de la journée filmé et réalisé par Mamadou Mergatte Sow
A suivre...
En Mauritanie, la lutte contre un esclavage d’un autre temps
Bien qu’érigé en crime contre l’humanité, l’esclavage est une pratique qui perdure largement en Mauritanie en ses formes les plus archaïques. L’esclavage en Mauritanie, une réalité d’un autre temps niée par les autorités : La Mauritanie a aboli l’esclavage depuis 1905.
Cette abolition est réaffirmée dans la Constitution de 1961, et par une Ordonnance de 1981.Pourtant cette pratique perdure de façon large dans les faits. En Mauritanie le statut d’esclave se transmet de parent à enfant.
L’esclave est traité tel un objet, vivant sous le contrôle direct du maître auquel il appartient et ne recevant aucune rémunération pour son travail. L’esclave, tout comme son enfant peut ainsi être loué, prêté, offert en cadeau de mariage ou reçu en héritage par les enfants des maîtres. L’esclavage et la discrimination liée à l’esclavage touchent principalement les Haratines, les descendants des esclaves des Maures blancs.
MAURITANIE : L’ALLIANCE GLOBALE DES INSTITUTIONS NATIONALES DES DROITS DE L’HOMME RECOMMANDE LA RÉTROGRADATION DE LA CNDH AU « STATUT B »
A la suite de l’examen de la Commission Nationale des Droits de l'Homme mauritanienne (CNDH ) en novembre 2017, le Sous-Comité d'accréditation (SCA ) de l’Alliance Globale des Institutions Nationales des Droits de l'Homme (GANHRI ) a recommandé que la CNDH soit rétrogradée du statut A au statut B – une décision contestée par la CNDH –, marquant ainsi son manque de conformité avec les Principes de Paris . Dans son rapport de session publié le 26 janvier 2018, le SCA a ainsi exprimé de nombreuses préoccupations, notamment le manque de transparence dans la sélection de ses membres et son manque d’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif.
En octobre 2017, Alkarama ainsi que plusieurs ONGs mauritaniennes avaient soumis un rapport de suivi au SCA, soulignant le fait que la CNDH ne jouait pas le rôle attendu d’une institution nationale des droits de l’homme (INDH) dotée d’un statut A, dont elle jouit depuis 2011.
Sur l’indépendance de la Commission : sélection, désignation de ses membres et représentation politique au sein de la CNDH
Le 5 juillet 2017, les autorités mauritaniennes ont adopté la loi n°2017-016 fixant la composition, l’organisation, et le fonctionnement de la CNDH. Dans son rapport de novembre 2017, le SCA a souligné que si les dispositions de la nouvelle loi répondaient à certaines préoccupations soulevées en novembre 2016, ces dernières ne suffisaient pas à répondre à celles relatives à l’indépendance du processus de sélection et de nomination de ses membres. Le SCA a ainsi rappelé que le processus de sélection et de désignation de l’organe de décision de la CNDH devait être « clair, transparent et participatif » et « consacré moyennant une loi, un règlement ou des directives administratives contraignantes ». Le SCA a également rappelé que « le processus de sélection doit se faire au mérite et assurer le pluralisme, afin de garantir l’indépendance de l’INDH et susciter la confiance de la population dans ses hauts responsables ».
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