Mauritanie-Guidimakha: Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle
Très chers Candidats
Nous avons cette amertume de vous annoncer qu’au Guidimakha, la terreur féodale sur fond de continuité des coutumes esclavagistes avec la complicité de l’administration locale fait des ravages. Ce 23 Mai 2019, le village de Kininkoumou, non loin de la capitale régionale Selibaby, le gouverneur, préfet, procureur de la république et un nommé DIALLO représentant du ministère de l'orientation islamique ont provoqué intentionnellement avec préméditation un conflit entre les villageois sur fond d’un esclavage coutumier. La féodalité refuse aux personnes « castées » de diriger leurs propres mosquées et prières dans les villages.
Les villageois ce sont cotisés pour construire une nouvelle mosquée pour leur village, les féodaux et leurs soi-disant marabouts coutumiers refusent la place d'adjoint à l'imamat principal aux individus qu'ils considèrent comme d'ascendances serviles. L'affaire est dans le bureau du procureur de la république, elle traine depuis plusieurs mois, il refuse de trancher selon la loi et voilà qui a fini par provoquer une bataille rangée causant plusieurs blessés graves.
Mauritanie : Monsieur le président de la « Commission électorale nationale indépendante » (CENI), Mohamed Vall Ould Bellal
Monsieur le président de la « Commission électorale nationale indépendante » (CENI), M. Mohamed Vall Ould Bellal, nous vous adressons nos vives inquiétudes par rapport au démarrage des inscriptions sur la liste électorale, qui a débuté seulement le 24 avril 2019 et prendra fin le 14 Mai prochain selon une note de service : « Par délibération n° 029 du 06 avril 2019, décidé l’organisation de ce recensement pour une période d’un mois allant du lundi 15 Avril 2019 au Mardi 14 Mai 2019, ainsi qu’il suit :
-la formation du personnel et la préparation matérielle du 15 au 23 avril 2019,
-le déroulement effectif des opérations de recensement des électeurs du 24 avril à 8 heures au 14 mai 2019 à minuit. »
Le personnel chargé d’inscrire les populations n’a pas été envoyé à temps à l’intérieur et à l’extérieur du pays, il y a encore beaucoup de localités à l’intérieur qui n’ont toujours pas vue l’ouverture d’un bureau d’inscription. En France, les inscriptions ont commencé début mai 2019 avec beaucoup de retard, pire, dans toute l’Europe, les mauritaniens ne peuvent voter et s’inscrire qu’à l’ambassade de la Mauritanie à Paris. Une honte pour la République Islamique de Mauritanie. Voila qui nous fait douter de la capacité même de l’organisation d’une élection transparente par cette CENI suite aux énormes manquements organisationnels au démarrage des inscriptions sur la liste électorale.
Peut-on parler de la précampagne électorale de Ould GhaZouani et sa” bande “ à deux mois des élections présidentielles ?
Peut-on parler de la précampagne électorale de Ould GhaZouani et sa” bande “ à deux mois des élections présidentielles ? Aucune candidature n’a encore été validée par la dite commission électorale indépendante “ fruit d’une mascarade politique qui ne dit pas son nom. La Mauritanie est t- Elle entrain de nous léguer une leçon de démocratie version Rim (rien n’est impossible en Mauritanie) ; le régime militaire dictatorial de Mouhamed Ould Abdel Aziz ambitionne toujours de régner sans partage dans sa tradition Gabégiste.
L’éventuelle élection probable en l’absence d’un sursaut populaire permettra à Ghazouani, l’autre Aristote de la délinquance économique de régner en toute impunité. En juin prochain la Mauritanie sera t’elle reparti pour encore 10 ans d’esclavage, de discriminations raciale, d’absence de règlement du passif humanitaire, d’une justice inégalitaire, guidée par la main invisible du ”Tyran ”.
Mauritanie : Colonel Sidi Ould Bilal limogé de l’armée pour avoir dénoncé le racisme.
Le colonel Sidi Ould Bilal a été demis de toute fonction et astreint à se présenter chaque Jour à l'État major des forces armées pour signature. Le motif reproché à cet officier de haut rang avec une plume d’or, est, qu'il a publié un livre intitulé : « la Mauritanie, la racine » dans le quel, il remet en surface les discriminations dans les quelles vivent les Haratine. Il nous a édifiés sur les origines de l’ensemble des composantes nationales y compris les différentes tribus maures méconnues. Cela n’a pas plu la hiérarchie militaire qui lui vaut la révocation purement et simplement au sein de l’armée. Apparemment, la grande marche du président Mohamed Ould Abdel Aziz contre les discriminations, le racisme, le discours haineux en janvier 2019, la hiérarchie militaire n’est pas concernée par l’application de loi au point de limoger un haut gradé en ayant dénoncé le racisme et l’exclusion. L’acte est tellement inqualifiable que nous avons décidé de publier les extraits du livre en question.
VII LE DEBAY
P-75 à 79 : Le debay (ou edebay) est un village harratine, c’est le singulier de adouaba ; cette appellation est une déformation linguistique du mot débéh, qui se traduit en dialecte soninké, par village. Le debay harratine se veut une réplique du débéh soninké avec ses édifices et ses configurations architecturales. Les cases qui font offices de logements sont disposées suivant la même anarchie des tentes d’un campement de nomade. En réalité, les adouaba n’ont de village que leur appellation, se sont de véritables hameaux, ou régne la pauvreté, les maladies et la misére ; des taudis dans lesquels, est confinée la population harratine.
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