Une lettre ouverte du parlementaire Biram Dah Abeid à Son Excellence le Président de la République Islamique de Mauritanie

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Une lettre ouverte du parlementaire Biram Dah Abeid à Son Excellence le Président de la République Islamique de Mauritanie, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Monsieur le Président, Votre Excellence, sous votre présidence, le Conseil judiciaire suprême tiendra sa réunion ordinaire demain, soit aujourd’hui, mercredi 20 décembre 2023Bien que ce conseil soit dirigé par le Président de la République, nous le plaçons en dehors du cercle de classement Mais alors, Monsieur le Président, quand on regarde la composition de cet organe chargé de gérer la politique judiciaire des sociétés aux multiples races, coutumes, couleurs, groupes, langues et cultures qui représentent le peuple mauritanien, on devient Je suis certain que ce conseil est le conseil de gouvernance judiciaire de la couleur, du tribalisme et du régionalisme, du sectarisme et du racisme.

Regardez, Monsieur le Président, les visages de ses membres, verrez-vous en eux cette diversité qui enrichit notre unité et notre harmonie nationale :

1/ Ministre de la Justice, votre premier adjoint, Mohamed Mahmoud Ould Bey ;

2/ Le procureur général Muhammad Al-Amin Muhammad Al-Amin ;

3/ L’Inspecteur Général Ado Banah ;

4/Vice-président de la Cour suprême, Muhammad Al-Ghaith Ammar ;

5/ Président de la Cour Suprême, Cheikh Ahmed Ould Ahmadat ;

6/ Représentant des juges, Abdullah Ahmed Yengah ;

7/ Mohamed Fall Ould Azgham, représentant des juges

8/ Abdullah Ould Ahmed Miska, représentant des juges.

Outre un représentant de l’Assemblée nationale et le rapporteur du Conseil, ce tableau est-il à l’image du peuple mauritanien et vous rassure-t-il sur la justice, mais plutôt sur une justice juste et qui accommode tout le monde ?

Le Conseil réorganisera la carte tribale et, dans le sens de cet arrangement, nommera un représentant républicain pour chaque tribu et rétablira les répartitions et les quotas entre les tribus et les personnes influentes d’une nationalité nationale, qui est la seule qui domine sans relâche les moyens de subsistance, les pouvoirs. , et les articulations de l’État.

Je vous rappelle que les procureurs de la République près les quatre cours d’appel sont :

1- Cheikh Ould Mohamed Mahmoud, procureur de la République près la cour d’appel de Kiffa

2- Al-Mukhtar Ould Cheikh Ahmed, procureur de la République près la cour d’appel de Nouadhibou

3- Mohamed Mahmoud Ould Djameli, procureur de la République près la cour d’appel de Balak

4- Le procureur de la République près la Cour d’appel de Nouakchott est susceptible d’être le procureur de la République de Rosso. Ils sont tous de la même classe, couleur et même région.

Je vous rappelle que sur les 15 agents de la République en Mauritanie, 2 sont des Haratins et 0 sont des Noirs mauritaniens (Lakoré).

Parmi les cinq chambres de la Cour suprême, il n’y a pas une seule Haratani ou une seule négro-africaine (coréenne).

Et parmi toutes les chambres des différentes cours d’appel, il n’y a pas un seul président de chambre Haratani ou afro-noir.

Quant aux tribunaux de commerce, aux tribunaux criminels, aux tribunaux des esclavagistes, au tribunal de la corruption et aux juges d’instruction à Nouakchott, Nouadhibou, Kiffa et Rosso et dans les grandes villes, tous sont de couleur, de race et de tribu choyés par l’Etat, ce qui est le cas des chefs de tribunaux des neuf provinces de Nouakchott.

Aussi, derrière la dominance de couleur, ethnique et tribale, il y a aussi des exemples de dominance familiale, qui sont les suivants : Le procureur de la République près le tribunal de Kiffa travaille avec son frère, qui est le directeur de la sécurité régionale.

Le procureur de la République près le tribunal du Brakna travaille également avec son frère qui occupe le poste de directeur de la sécurité régionale dans le même Etat.

Monsieur le Président de la République et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, je ne manquerai pas de vous rappeler que les tribunaux de combat et de répression de l’esclavage, que votre régime a élevés au rang de crime contre l’humanité imprescriptible, ces tribunaux et leurs juges jouent le jeu des naïfs, des ignorants, avec la paix, l’harmonie et l’avenir de ce pays, comme si la tâche qui leur était confiée au parti de votre corps était d’imposer l’impunité. La punition infligée aux criminels endurcis de l’esclavage est dure et choquante, suscitant la colère, la rage et le désespoir chez les personnes les plus patientes, pleines d’espoir et sobres.

Aussi, Votre Excellence le Président, je terminerai ma lettre ouverte par une question simple : que signifie le nom et l’injustice du juge emblématique, le Dr Haroun Ammar Edigbe, qui a fait de ce que vous avez promis dans la législation une réalité visible de tous, et que signifie un nationalisme intense, abondant, patient et travailleur pour cette estimée réunion du conseil de demain ? Si Dieu le veut, et vous vous brandissez le slogan de l’équité, c’est-à-dire, en bref, tout ce qui précède est-il considéré comme juste Des questions auxquelles, je l’espère, trouveront une réponse – sans déception – lors de la séance de votre estimé conseil qui se tiendra demain sous votre présidence.

Le 19/12/2023 Bruxelles Royaume de Belgique

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